Staten Island, 1983…
Jerry : Barney, je dois te dire adieu. Ton idiote de mère pense que j’ai mauvaise influence.
Barney : Quoi ? C’est une… Comment t’avais dit ? Sal… quelque chose ?
Jerry : Oui, mais c’est ta mère, et je ne suis… que ton oncle Jerry. Je dois m’en aller.
Barney : Et le concert du groupe qui reprend Led Zeppelin ? Ca va être une nuit… Led-en-Jerr’.
Jerry : Désolé. Continue à t’entrainer. Le meilleur ami d’un magicien ?
Barney : Un public bourré.
Jerry : C’est ça. Tu as toujours ce pin’s du festival où on est allés ? (Barney sort son pin’s « Festival pour la législation ») Maintenant, je vais le mettre dans ton cerveau, derrière ton oreille. Pour que je sache que tu m’oublies pas. Salut. N’arrête jamais de faire la fête.
Ted (de 2030) : Les enfants, en 1983, Barney regarda son père partir de sa vie. En 2011, quand leur première réunion se finit mal… c’est Barney qui partit. Et le chapitre était clos. Sauf que quelques semaines après…
Barney entre dans l’appartement de Ted.
Barney : Je suis en colère contre mon père. J’ai reçu un appel. Devinez qui.
Marshall : Ton père ?
Barney : Mon père.
Flash-back
Barney est au bar avec une femme quand il répond au téléphone.
Barney : Barney Stinson.
Jerry : C’est ton père. Tu veux venir pêcher avec JJ et moi dimanche ?
Barney : Laisse-moi voir ce que j’aime faire. Jamais de la vie je ferai un truc pareil.
Jerry : Barney, écoute… Tu es déçu que ton père soit juste… un moniteur d’auto-école de banlieue. Mais ce gars que j’étais, « Jerry le Dingo » ? Il était détraqué ! Boire, faire la fête, coucher à droite et à gauche. Ca ne peut pas durer éternellement. Tu as 35 ans. Tu le réalises, non ?
Barney : Tu pouvais pas avoir plus raison.
Fin flash-back
Barney : Bien sûr que non. On devient jamais trop vieux.
Ted : T’es sûr ? La vie nous apprend le contraire au moins une fois par an.
Barney : Je dois affronter la dure réalité. Jerry Whittaker, mon propre père, est anti-génial-ique. Jerry le Dingo est encore là, quelque part, mais il est piégé sous 20 ans de fêtes champêtres et de barbecues de covoiturage.
Robin : Tu sais rien de la banlieue.
Barney : Samedi soir, je m’occupe de lui. Je vais lui faire voir qu’il a eu tort d’abandonner son ancienne vie en lui montrant la plus géniale de toutes les soirées. Et pour la plus géniale de toutes les soirées, il va me falloir les amis les plus géniaux du monde. Qui je pourrais choisir ? Les amis ! Vous connaissez George Clooney ?
Robin, Ted, Marshall et Lily sont au bar et Barney les rejoint.
Barney : Mon père va arriver. Tout doit être le plus génial possible.
Lily : Tu nous as amené ?
Barney : Non, je les ai amenés. J’ai amélioré vos personnalités. Elles sont là-dessus.
Marshall : Des améliorations ? On est le plus cool des quatuors de mecs et nanas… Fais voir les cartes.
Barney : Robin, personne regarde les infos, sauf s’il y a une course poursuite. Tu seras dégustatrice de scotch. Lily, il faut montrer à Jerry qu’il y a aussi bien que la monogamie. Vous êtes dans un mariage ouvert.
Lily : Cool !
Marshall : Sale !
Barney : Marshall, tu peux pas être au chômage. Tu es un dramaturge efféminé, buveur de gin. Et Ted, reste toi-même. Je rigole. Voilà un gros tas de sujets que tu dois pas évoquer.
Ted : Ca pourrait être drôle. En fait, je crois qu’Oscar Wilde a dit un jour : « L’homme est moins lui-même quand il… »
Barney : Carte.
Ted : Tu as raison. « Ne pas citer Oscar Wilde ».
Barney : Et enfin, Robin, tu sors avec Ted.
Robin : Sérieux ? Pourquoi ?
Barney : Je dois pas trainer avec des amies célibataires. Mon père dira : « Pourquoi tu l’épouses pas ? Vous êtes mignons. Tu n’as jamais été aussi heureux qu’avec elle. » Non merci.
Lily : Barney, j’aime bien les nouvelles identités. Mais à la place d’être une super ninja nue, je peux être Meryl Streep dans le Diable s’habille en Prada ?
Ted : Il était pas super, ce film ?
Barney : D’où les nouvelles identités.
Ted (de 2030) : Puis le père de Barney arriva.
Barney : Voici Marshall. C’est un auteur reconnu.
Marshall : Dramaturge. Nous sommes tous auteurs à la recherche d’une histoire.
Barney : Sa femme, Lily.
Lily : La plupart du temps. Ce n’est pas une alliance qui dictera ma conduite.
Jerry : C’est plutôt triste.
Ted : Bonsoir, je suis Ted. Vous vous souvenez de ma copine.
Robin : Ravie de vous revoir.
Barney : Attendez. Je dois te dire la vérité. Je le lui dis. On est musiciens.
Le générique débute avec la bande aux instruments.
Jerry : Le samedi soir, on se lâche. Pas vrai ? On se fait une bière ?
Barney : On ne va pas boire ici. Ce soir, on sort le grand jeu. On va dans quel club, pour commencer ? Le D’antan, le Faux…
Marshall : Ils ont fermé il y a un moment.
Barney : Mince.
Marshall : Mince a fermé aussi.
Ted : Et où ?
Jerry : Il est où ?
Lily : Là où était D’antan.
Barney : D’antan était à la place du Faux, pas du Où.
Jerry : Ok, alors ?
Ted : Pas Ok, il est nase.
Robin : Nase n’est pas un bar gay ? Où c’est le Faux ?
Marshall : C’est faux. Pas le Faux.
Barney : Sérieux.
Robin : Allons au sérieux.
Ted : Où ?
Robin : Pas Où, au Sérieux.
Lily : Il n’est pas fermé ?
Barney : Non, c’est D’antan. Il a été ré-ouvert : c’est le Fermé.
Marshall : Fermé, est ouvert.
Robin : Non, fermé.
Jerry : Disons troisième base.
Robin : C’est rempli de jeunes.
Lily : Je suis d’accord pour tout, Ok ?
Ted : Pas le Ok, il est nase.
Robin : Mais non, Nase est un bar gay.
Lily : Fermez-la.
Barney : Le Fermé a fermé. Je ne suis plus dans le coup.
Marshall : Choisissez un club, Ok ?
Ted : Pas le Ok.
Tous : Le Ok est Nase. Un bar gay.
Marshall : Pour info, j’y étais par accident. Ca doit se dire Nase.
Barney : C’est sans espoir.
Au bar Le Sans Espoir…
Marshall : Elles pourraient être nos filles.
Barney : Je sais. Papa est rentré… Et grand-père. C’est chaud ce soir.
Jerry : Je fais une allergie à ce tampon.
Robin : Mon amour secret est là.
Lily : Mila Kunis ?
Robin : Non, mon amour secret. C’était il y a quelques années.
Flash-back
Robin est dans une boutique et regarde les vêtements.
Homme : Il me faut un avis féminin. Ca me va bien ?
Robin : Le fait que cette chemise soit aussi horrible permet d’oublier à quel point elle vous va.
Homme : J’essayais le pantalon.
Fin flash-back
Robin : J’ai dû partir avant même d’engager la conversation. Depuis, je n’ai jamais… Mince, il vient par ici.
Homme : Il y a quelques années, vous ne vous êtes pas moqué de moi ?
Robin : Vous devez me confondre avec la chemise que vous portiez.
Homme : Je suis chanceux.
Ted : Je m’appelle Ted. Le copain de Robin. Enchanté.
Homme : Content de t’avoir revu.
Robin : De même pour moi.
Ted : Tu me le revaudras.
Barney : On est pas bien, là ?
Jerry : C’est vraiment bruyant.
Marshall : Et si bourgeois. Mes pièces en parlent. Et l’ennui. Un opéra rock relatant l’histoire… d’un glacier.
Barney : Lily, parle de ton couple échangiste.
Lily : Après une longue journée de réunions sur la mode, de séances photos, et de méchancetés faites à mon assistant, je me tape souvent un mannequin en caleçon.
Jerry : Bon Dieu.
Marshall : Moi aussi, je m’éclate. Même plus qu’elle.
Lily : Tu n’as rien d’autre à faire de la journée.
Marshall : On va se disputer ? Ecrire est un vrai boulot.
Lily : Je travaille 90h par semaine pour pallier ton « travail ».
Marshall : J’ai gagné un Tony.
Lily : J’ai présenté la cuisine française.
Marshall : Quoi ?
Barney : Faisons des shooters.
Jerry : Non merci. Je vais pêcher avec JJ tôt demain matin. Je dois y aller doucement.
Barney : Tu ne te souviens pas de ce que tu m’as dit ? « N’arrête jamais de faire la fête. »
Jerry : J’ai dit ça ? A un enfant de 6 ans ? Je m’en souviens pas.
Barney : Tu ne te souviens pas de tes dernières paroles ? Tu peux rentrer.
Jerry : Je veux trainer avec toi.
Barney : Je veux sortir avec Jerry le Dingo, pas Jérôme au Foyer.
Jerry : D’accord. Tu veux Jerry le Dingo ? (Il enchaine les shooters) Voilà ! Tu l’as ! Il faut attendre que ça monte. Poupée ! Cinq bières pour notre table, un 7&7 pour moi, et tes dix doigts pour ce mec ! Jerry le Dingo va mettre le feu !
Barney : Vous le croyez ? C’est génial.
Robin : En quoi c’est génial ?
Barney : Je suis enfin embarrassé par mon père.
Marshall : Tu crois vraiment que si on avait un mariage ouvert, tu ferais mieux que moi ?
Lily : Tu fais mieux que moi pour d’autres choses, comme digérer les laitages, et attraper des trucs.
Marshall : Tu sais quoi ? On joue. Si j’ai cinq numéros avant toi, on fait l’amour aux toilettes. Mais si tu les obtiens avant moi, on fait l’amour aux toilettes.
Lily : Comme d’habitude. Pari tenu.
Barney : Jerry, tu veux vraiment être comme ça ?
Jerry : Désolé, M. Le Pasteur, il y a une loi contre la danse ?
Barney : Bien sûr que non.
Jerry : Ce club ne vaut pas la plus grande fête du monde. Les rues de New York !
Barney : Allons-y ! Remets ta cravate. Mais allons-y !
Robin : Jerry est parti, rompons.
Ted : « Je t’aurai volé un orchestre entier. » Voilà. En quoi ça presse ?
Robin : Le mec qui nous croit ensemble, j’ai le béguin pour lui. Tu peux m’aider ?
Ted : Ce mec ? C’est un quatre.
Robin : Un quatre ? Tu es le pire juge des mecs. Si c’est un quatre, tu es quoi ?
Ted : Je ne suis pas parfait. Je suis un huit… et demi.
Robin : T’es un imbécile et demi.
Ted : D’accord. Allons lui parler. Où as-tu rencontré ce sac à merde ?
Robin : A des soldes chez Dawes.
Ted : Vraiment ? Je m’en souviens.
Flash-back
Ted : Regarde ce que j’ai.
Fin flash-back
Ted : Attends. On était ensemble à l’époque. Je m’en souviens bien. C’était une nuit d’enfer, ce soir-là.
Flash-back
Ted : Laisse-moi deviner. Quelqu’un veut des… bottes. Bottes.
Robin : Enlève ton foutu t-shirt. Arrête.
Ted : Quoi ?
Robin : Parfait.
Ted : On peut pas se voir.
Robin : Oui, comme ça.
Fin flash-back
Ted : Tu imaginais ce mec !
Robin : Quelqu’un le devait.
Ted : Réponds-moi. Tu es sûre que ça n’avait aucun rapport… avec les bottes ? Vous entendez ça ? Elle a dit oui ! On se marie ! Je l’aime. Je la laisserai jamais partir.
Barney est dans la rue avec son père.
Jerry : Cul sec, amigo !
Ted (de 2030) : Après ça, la mémoire de Barney est devenue floue.
Jerry : Tu veux te battre ? On va se battre, idiot !
Barney : Tu ne savais même pas !
Jerry : Et voilà ! Regarde ce que j’ai arraché ! J’ai vomi sur le capot de cette… voiture de police ! Dommage que ton ami écrivain ne soit pas avocat. Barney, je suis désolé. C’est ça de trainer avec Jerry le Dingo.
Barney : C’est bon, papa. J’aurais jamais pensé vivre une soirée aussi géniale. Prochain arrêt, le strip club. Le Léopard en rut a…
Jerry : Nom d’une pipe, je suis pas saoul !
Barney : Quoi ?
Jerry : Je ne fais plus la fête, mais toi, tu voulais la faire. Alors… Quelques tours de passe-passe… pour que tu penses le contraire. Tiens. Cul sec, amigo !
Barney : Mais tous ces trucs dingues que tu as fait.
Jerry : Tu te rappelles du meilleur ami du magicien ?
Barney : Un public bourré.
Flash-back
Jerry : Tu veux te battre ? On va se battre, idiot !
Barney : Tu ne savais même pas ! Juste là ! Regarde !
Jerry : Regarde ce que j’ai arraché !
Barney : Quoi ?
Jerry : J’ai vomi sur le capot de cette… voiture de police.
Fin flash-back
Barney : Pourquoi tout ça ?
Jerry : Je pensais qu’en te montrant ça, tu aurais compris… que ce n’est pas éternel.
Barney : Tu m’as menti toute la nuit par égoïsme ? Papa !
Jerry : Je voulais trainer avec toi. Tu es mon fils. Et comme tu ne voulais pas venir avec JJ et moi à la pêche… La pêche. Je n’y serai jamais à temps.
Barney : Un bon magicien comme toi doit savoir comment se débarrasser des menottes.
Jerry : Peut-être.
Barney : Il y a quelque chose que tu ignores. Je suis aussi un bon magicien.
Barney et Jerry courent les menottes attachées à un de leurs poignets.
Au club Le Sans Espoir…
Femme : Félicitations !
Robin : Merci beaucoup. On a hâte. On pense à Juin. Connard. Tu te souviens pourquoi tu as acheté tes bottes rouges ?
Flash-back
Ted : On en montre trop ! Qui pourrait mettre…
Femme : Vous seriez trop canon dedans.
Ted : Vous les avez en 46 ?
Fin flash-back
Robin : Alors, fais pas le malin, parce que t’es pas un singe.
Marshall : Je peux avoir ton numéro ?
Barney : Il faut se cacher.
Jerry : Où ?
Barney : C’est pas le moment pour un autre club ! On doit te ramener à temps pour la pêche. Il y a plus de trains, plus de taxis.
Jerry : J’ai quelques élèves en ville.
Jerry et Barney sont dans une voiture conduite par une femme âgée.
Barney : Foncez !
Jerry : Ne foncez pas.
Barney : On doit être à la maison à temps pour aller à la pêche.
Jerry : Les lois…
Barney : On a pas le temps !
Jerry : Mets ta ceinture.
Barney : Je la mettrai pas !
Jerry : Je suis ton père ! Obéis-moi !
Ted : Alors, le mariage ouvert ? Qui a ses cinq numéros ?
Lily : J’ai gagné. Mon prix… Sexe dans les toilettes.
Marshall : Moi, j’ai gagné ça.
Lily et Marshall raccompagnent Ted et Robin à leur appartement.
Lily : Désolée pour ton amour secret.
Robin : Pas grave. C’est le destin.
Lily : Pourquoi souris-tu ?
Robin : Je ne sais pas. Bonne nuit.
Homme : J’ai revu cette fille, et devine quoi ? Elle est fiancée. C’est la fin de l’histoire.
Ted (de 2030) : Ce n’était pas fini. La suite plus tard.
Homme : Et son fiancé ? Ce gars est un deux.
Barney : Comment as-tu fait ?
Jerry : Fais quoi ?
Barney : Comment es-tu devenu comme ça ? J’adore ma vie, mais… Je suis pas sûr d’aimer l’aimer. Les strip clubs…
Jerry : On s’écarte.
Barney : J’essaye de m’ouvrir…
Jerry : Mme Perkins, on s’écarte ! Continue, Barney.
Barney : Quand je pense avancer, je regarde ma vie et ce que je suis, et… Je suis allé trop loin. Je suis fini.
Jerry : Fils, j’étais plus fini que toi. Et regarde-moi. Ne le prends pas mal. Se caser, c’est un défi, le plus grand de ta vie.
Barney : Comment as-tu fait ?
Jerry : Un magicien ne dévoile jamais ses tours. Un indice. Tu dois trouver la bonne fille. Qui sait ? Tu la rencontreras peut-être demain.
Barney : Je l’ai peut-être déjà rencontrée.
Jerry : Le contact. Et le frein à main. J’ai passé une bonne soirée. Et si tu veux venir pêcher, on a de la place sur le bateau.
Barney : Peut-être une autre fois.
Jerry : Merci de bien t’en occuper. (Il sort le pin’s de derrière l’oreille de Barney) Ca compte beaucoup pour moi de savoir que tu l’as gardé.
Il rentre chez lui sous le regard de Barney.
Barney : Je vais pêcher avec mon père.
JJ, Barney et Jerry sont sur le bateau avec les cannes à pêche.
Barney : Ca, ça craint.
FIN