Ted (de 2030) : Les enfants, je vous l’ai dit, je concevais le nouveau siège de GNB sur le site de ce vieil hôtel, l’Arcadian. Mais certaines personnes y étaient opposées. Et qui plus est, ils étaient menés par ma copine.
Zoey : Attendez ! Salut, mon chéri ! On se voit au restaurant, ce soir à 20h ? C’est super. J’ai hâte !
Ted (de 2030) : Mais Zoey et moi, on s’en sortait.
La bande est au McLaren’s.
Barney : Pourquoi tu sors avec notre archi-ennemi ? Coyote n’essayait pas de coucher avec Bip-Bip.
Robin : Ou peut-être que si. Pensez-y. La façon dont elle bat des cils et remue sa queue devant lui ? Elle le veut.
Lily : C’est pas trop dur de pas être en phase avec Zoey ?
Ted : Tu peux parler. Marshall et toi, vous êtes devenus un monstre hermaphrodite. Et c’est super pour vous. Mais un partenaire qui nous défie, ça nous permet d’évoluer.
Lily : Vous vous criez dessus sans arrêt.
Ted : Pour notre bien.
Ted (de 2030) : C’est vrai qu’avec Zoey, on adorait se défier.
Flash-back
Ted et Zoey sont assis sur le canapé devant la télévion.
Ted : Le personnage principal est un prince gâté prenant les commandes à la mort de son père. C’est la version moderne d’Henry IV !
Zoey : Tu rigoles ? C’est Don Quichotte, l’histoire de la quête avec l’anti-héros accompagné de son domestique !
Ted : On a deux visions différentes du film Le courage d’un con. (Ted est au téléphone) Tu raccroches.
Zoey : Non, tu raccroches.
Ted : Non, tu raccroches.
Zoey : Non, tu raccroches.
Ted a un double appel.
Ted : Attends.
Robin : Pour l’amour de Dieu, il y en a un qui va raccrocher ?
Ted et Zoey sont au lit.
Ted : Pourquoi tu as fait ça ?
Zoey : J’ai pensé que tu aimerais.
Ted : Qui aime ça ?
Zoey : Moi, j’aime ça.
Fin flash-back
Lily : Ta relation a l’air fatigante.
Ted : La tienne est paresseuse.
Lily : Ca fait 15 ans que je suis avec Marshall, et quand on parle du film Le courage d’un con, c’est pour savoir s’il est bien ou super bien. C’est ça l’amour, pétasse.
GENERIQUE
Ted (de 2030) : Marshall commençait à détester son travail. Il détestait la paperasse. Il détestait le café. Et les blagues salaces. Il détestait tout.
Marshall : Je dois démissionner.
Barney : De GNB ? Pourquoi ?
Marshall : J’ai besoin de faire de meilleures choses. Ils cherchent un avocat au NRDC, pour défendre l’environnement. Ca paie moins, mais je sauverai les océans, les espèces en danger…
Barney : Et tu feras de la soupe avec des os de poulets ? Tu payeras pas ton hypothèque avec des pensées positives.
Lily : Tu as tout mon soutien.
Barney : Donc, tu vas pas pouvoir payer ton voyage en Espagne. Tu peux dire adieu aux balades en Gondole, aux saucisses de Francfort et aux pyramides.
Robin : Tu sais ce que c’est l’Espagne ?
Barney : Son voyage va couter un paquet de liras.
Ted : C’est « Dinero ».
Barney : Où ? Je veux son autographe.
Ted (de 2030) : Marshall alla au bureau avec l’intention de démissionner. Mais alors… D’un coup, il ne détestait plus la paperasse. Il ne détestait plus le café. Ni même les blagues salaces. Comme par magie, Marshall appréciait GNB.
Robin : Les lunettes de la fin.
Marshall : Quoi ?
Robin : Comme au lycée, par exemple. Les brutes se moquent de ceux avec des appareils, même une fois qu’ils les retirent. Mais le dernier jour, ta vue est troublée car tu réalises que tu ne vas plus les voir. J’ai eu des lunettes de la fin avec Scooby.
Lily : Le mec qui était un chien ?
Robin : J’ai jamais été plus mal embrassée. Mais quand j’ai décidé de le quitter, je me suis sentie nostalgique. C’était un bon garçon.
Barney : J’ai connu ça. A chaque fois que j’ai fini de faire l’amour, au début, je ne veux plus la revoir. Mais après… Non, c’est tout.
Robin : Il ne faut pas te fier aux lunettes de la fin. Comme les lunettes de demoiselle d’honneur, et celles de « c’est juste un téléphone dans sa poche ». C’était nul, ça.
Marshall : T’as raison. Demain, je démissionne.
Barney : Non, pas demain ! Une fille à gros nichons donne un séminaire sur le harcèlement sexuel. J’ai payé un gars pour qu’il fasse 13°c dans la salle.
Lily : Plus que jamais, tu as tout mon soutien.
Ted et Zoey sont au lit.
Ted : J’ai de la peine pour Lily et Marshall.
Lily et Marshall sont également au lit.
Lily : J’ai de la peine pour Ted et Zoey.
Barney est au lit avec une femme.
Barney : Ca commence par un L ?
Femme : Comment peux-tu ne pas t’en souvenir ?
Ted : Ils ne se défient jamais. Ils sont toujours d’accord.
Zoey : Pas tout le temps.
Ted : Si.
Zoey : Non.
Ted : Si.
Lily et Marshall : Ils ne partagent jamais le même point de vue. Carrément.
Femme : Ca rime avec ton prénom.
Barney : Et mon prénom est… ?
Marshall rentre à l’appartement où Lily est assise sur le canapé à lire.
Marshall : Je l’ai fait ! J’ai démissionné. Je suis allé à la NRDC, et j’ai pris ce travail.
Lily : C’est super, chéri.
Marshall : C’est moins payé que je ne l’attendais. Je ne touche rien du tout par rapport à la GNB. Je ne touche vraiment rien du tout. Le poste est pourvu. Je peux faire que du volontariat. Pas de souci ?
Lily : Si c’est ce que tu dois faire, on se débrouillera. Comment Barney gère ça ?
Barney brûle la photo de Marshall.
Ted : Il y a des mannequins dans le hall. Il parait qu’il y a un mec. Tu veux jouer à « Qui est bonne et qui est John ? »
Barney : Il est toujours en col roulé. Je veux pas jouer. Ce crétin de Marshall a tout gâché.
Ted : Allez, tout n’est pas gâché.
Homme : Tout est gâché.
Ted : Quoi ?
Homme : Ta copine a obtenu une audience auprès du comité de préservation. Si l’Arcadian est classé historique, c’est foutu. Mais je viens d’avoir le numéro d’une chaudasse en col roulé.
Ted, Lily, Barney et Robin sont au bar.
Robin : Si le comité de préservation se range auprès de Zoey, tout ton projet tombe à l’eau ? Tu dois être furieux.
Ted : Je suis sérieusement content de me défier à elle.
Lily : Pourquoi tu n’admets pas que cette concurrence te donne une envie de meurtre suicidaire ?
Ted : Pourquoi tu n’admets pas que le stage de Marshall te tue ?
Lily : C’est pas le cas.
Ted : Tes grands yeux d’animés japonais sont faciles à lire. Ils crient : « Et mon voyage en Espagne, bon à rien ? »
Lily : Avoir une bouche féminine fait trahir tes vrais sentiments. Et la tienne dit : « Zoey, je peux être dessus, cette fois ? »
Ted : On alterne ! De temps en temps.
Marshall les rejoint.
Marshall : J’ai passé un super premier jour à la NRDC.
Barney, rigolant : Navré. Hershel a dit un de ces trucs aujourd’hui. Vous connaissez pas Hershel ? Je vous ai pas dit ? C’est le remplaçant de Marshall. Il est si génial, si drôle, si grand, plus que Marshall. Il connait plus de lois.
Marshall : C’est génial.
Barney : Il n’existe pas ! Je voulais te rendre jaloux… Pourquoi tu me fais ça ? Reviens à GNB !
Marshall : J’aime mon nouveau travail.
Lily : Et j’aime te voir si heureux.
Marshall : Tant mieux, j’ai proposé notre appartement pour une collecte de fonds, demain. Il n’y a pas de souci ?
Lily : Tu as tout mon soutien.
Marshall : Merci. Les invitations sont prêtes. C’est une fête d’écologistes. J’ai trouvé un gars en ville qui fait des invitations biodégradables. On peut s’en servir comme PQ.
Barney : C’est ce que je ferai de la mienne.
Robin : Ca te tient si à cœur que Marshall travaille à GNB ?
Barney : Ca me tient à cœur ? Je me fous de ce Marshall. Il est stupide. Hershel est bien meilleur.
Robin : Avec tout ce qu’il s’est passé avec ton père, tu pourrais transmettre sur Marshall tes problèmes d’abandon.
Barney : T’es pire que mon psy. « On doit parler de votre père. Je vous apprends pas à hypnotiser pour des fins douteuses. Je ne ferai pas de session de couple avec cette prostituée et vous. » J’ai pas besoin de ça.
Ted ouvre la porte de son appartement à Lily.
Ted : La moitié du couple suprême. Je repensais à ce que tu as dit sur ma bouche. Ca n’avait pas l’air de gêner ta mère hier soir…
Lily : J’ai une faveur. Tu peux m’accompagner à l’aéroport ? Il faut prendre cet écologiste pour la collecte de fonds. Il ne parle qu’espagnol. Tu sais le parler.
Ted, en espagnol : Je suis pas autant malade que mon prénom en Espagne.
Lily : C’est parti.
Barney est à son bureau et appelle Marshall.
Barney : C’est moi. Je me suis conduit comme un idiot à propos de ton départ. Je voulais m’excuser.
Marshall : C’est pas la peine. Pas de souci.
Barney : Bien. Il y a des chances que… tu puisses venir déjeuner, si tu as le temps ?
Marshall : J’aimerais, mais je peux pas.
Barney : D’accord. Pas grave. Une autre fois. (Il raccroche et jette tout ce qui se trouve sur son bureau. Robin arrive à ce moment là)
Robin : Oh mon Dieu !
Barney : T’es là depuis quand ?
Robin : Tu ne t’en souviens pas ?
Flash-back
3 minutes plus tôt…
Robin : J’étais dans le coin. Je venais aux nouvelles. Tu avais l’air en colère l’autre jour.
Barney : Non, ça va.
Robin : Tu veux aller déjeuner ?
Barney : Bien sûr. Je peux inviter Marshall ?
Robin : Oui.
Fin flash-back
Barney : Oui. Donc… chinois ?
Ted et Lily sont en voiture.
Ted : Etre différents de vous ne veut pas dire qu’on est pire.
Lily : Tu as raison. Si vous êtes heureux, j’ai pas à juger. Désolée.
Ted : C’est ça, le soutien ? C’est si chaleureux et merveilleux. Je suis malheureux.
Lily : Je croyais que tu aimais te défier.
Ted : Personne n’aime ça ! Elle pourrait pas être d’accord avec moi, juste pour choisir un film, une pizza ou pour me laisser construire un gratte-ciel à New York ?
Lily : Pour sa défense, une pizza hamburger ? Tu as 12 ans ?
Ted : Tu avais raison. Zoey est géniale, mais j’aimerais qu’on soit parfois comme vous. Il est là. Allons-y. (Ted parle espagnol) Professeur Rodriguez, je es Ted. Elle suis Lily. On aimerait rentrer dans vous et avancer.
Rodriguez : Navré. Je ne parle pas… la langue que vous parlez.
Ted : Il parle notre langue.
Lily : Je sais.
Ted : Pourquoi j’ai dû venir ?
Lily : Pour le ramener à la collecte de fonds. Soutenir Marshall me rend folle. Je vais en Espagne. Je décolle dans 45 minutes. Adios, muchacho.
Ted : Attends un peu. Tu vas en Espagne ?
Lily : Tu avais raison. Si je m’entends dire encore : « Tu as tout mon soutien », je vais assassiner quelqu’un !
Ted : Que vas-tu dire à Marshall ? Et tu rentres quand ?
Lily : Je n’y ai pas pensé sur la route, et j’y compte pas. Tout ce que je sais, c’est que je suis une bombe et si je ne fais rien pour moi, je vais exploser !
Ted : C’est une métaphore évocatrice pour ton patriotisme pacifique. USA ! je comprends. Marshall demande beaucoup. Mais tu dois lui dire que tu en as assez.
Lily : Je suis pas douée pour ça. Depuis que son père est mort, c’était comme si je me devais de l’approuver, mais non. Je n’approuve pas cette collecte de fonds chez nous, qu’il réfléchit pas aux factures, et qu’on ait abandonné l’idée de fonder une famille. Désolée, je dois faire ça.
Rodriguez : Mon sac ? Non, je l’ai.
Robin et Barney sont au bar.
Barney : Il n’y a rien à dire.
Robin : Tu as saccagé ton bureau. Tu as de profondes émotions auxquelles tu ne fais pas face. A propos de ton père.
Barney : Je veux pas en parler.
Robin : Pourquoi ?
Barney : Parce que. Et pourquoi je t’explique ça ? Je connais pas plus secrète que toi. Tu dis jamais rien.
Robin : Je n’ai jamais confié ça à quelqu’un. J’avais 16 ans. J’ai été réveillée vers minuit par la voix de mon père qui se disputait avec son associé, Andy Grenier. Ca s’est envenimé… J’ai vu la main de mon père s’approcher de sa lourde pendule antique. Le soleil venait d’apparaitre au-dessus du mûrier alors que nous tassions la terre avec le plat de nos pelles. Mon père et moi avons accordé nos histoires. Nous sommes rentrés en silence... et n’en avons plus jamais parlé. Mais parfois, par nuit calme, on entend encore cette pendule… faire tic… tac… tic…
Barney : C’est… l’histoire la plus atroce que j’ai entendue. C’est réel ?
Robin : Non. Mais elle t’a fait boire 3 whiskys. Tu es donc prêt à cracher le morceau.
Barney : Très bien ! J’en veux à Marshall de quitter GNB à cause… à cause… du sandwich aux boulettes. Ca a commencé voilà quelques mois à la cantine de GNB. Le jour des boulettes.
Flash-back
Barney : J’adorais le jour des boulettes. Quand survint le moment le plus humiliant de ma vie.
Marshall : Je crois que tu as de la sauce sur ta cravate.
Barney : J’ai préparé ma vengeance pendant des semaines. En vain. Et ça m’a frappé. La solution était si simple et élégante. Un sandwich aux boulettes explosives. Pendant des mois, j’ai fait des tests. Plus de sauce marinara. Finalement, le sandwich fut au point. Le plan était en place. Le piège était fin prêt. Et là…
Fin flash-back
Barney : Il démissionne, Robin, il démissionne ! C’est aujourd’hui, le jour des boulettes. C’est pour ça que je voulais que Marshall vienne déjeuner. Tout ce travail pour rien. Si tu veux faire rire Dieu, dis-lui ton plan.
Robin : Tu as un problème ?
Marshall : Merci d’être venu.
Rodriguez : C’est un plaisir. Je dois utiliser les toilettes. Vous avez d’autres invitations ?
Marshall : Par ici. Profitez-en. Merci de l’avoir amené.
Ted : De rien. Il s’est passé quelque chose à l’aéroport.
Marshall : Quoi ?
Ted : Alors, on est arrivés et Lily…
Lily : Désolée. J’ai dû me garer et chercher de la glace.
Marshall : Merci, chérie. Tu n’imagines pas ce qu’elle a fait pour préparer tout ça. Je sais pas comment elle fait.
Ted : Ca doit être dur.
Lily : Ecoute, Marshall, j’ai quelque chose à te dire.
Marshall : Moi aussi. Je veux te remercier pour m’avoir soutenu. Je suis au NRDC depuis 1 semaine, et j’ai déjà de quoi être plus fier qu’en deux ans chez GNB. J’en reviens pas du bien que ça fait. Mais je dois trouver un moyen d’aider la Terre et de pouvoir en vivre. Je peux pas te laisser tout ça. Alors, dès demain, je cherche un travail payé. Qu’en dis-tu ?
Lily : Tu as tout mon soutien.
Ted : Que fais-tu là ?
Zoey : Je suis venue soutenir Marshall.
Ted : Ca tu peux le soutenir ?
Zoey : Ca veut dire quoi ?
Ted : J’aurais dû bâtir un gratte-ciel dans la plus belle ville, et qui vient tuer mon rêve ? Ma petite amie !
Zoey : Et mon rêve de ne pas voir les immeubles de Manhattan détruits ?
Ted (de 2030) : A cet instant, j’ai réalisé que, bien que je tienne à Zoey, je ne pourrai pas faire ça pendant 50 ans. Je devais rompre. Mais soudain… Certains couples se soutiennent, et d’autres se défient sans arrêt, mais l’un est-il vraiment mieux que l’autre ? Le soutien, c’est mieux. Bien mieux. Mais j’ai dû l’apprendre à mes dépens.
10 ans plus tard, Barney est au lit, malade.
Lily : Tu es bien trop jeune. C’est injuste.
Marshall : On ne va nulle part, on reste là jusqu’au bout.
Barney : Je peux te demander une dernière faveur ?
Marshall : Bien sûr, tout ce que tu veux.
Barney : Mange ce sandwich aux boulettes.
Marshall : Où as-tu trouvé…
Barney : J’ai pas le temps !
Marshall : Oui, bien sûr. Bien sûr. Ca a un sens particulier ?
Le sandwich explose et Barney éclate de rire.
Barney : Je suis pas malade, idiots ! J’ai payé 30 000 $ en frai médicaux pour des symptômes que j’ai pas. Ca le valait trop ! Si tu voyais ton visage. Attends, tu peux pas. T’es couvert de sauce marinara !
Ted : Tu as de la sauce sur ton pyjama.
FIN